Le plongeur


Auteur: Stéphane Larue
Éditeur: Le Quartanier
Pages: 600
Parution: juin 2018
Genres littéraires: Roman québécois


Résumé

Nous sommes à Montréal au début de l’hiver 2002. Le narrateur n’a pas vingt ans. Il aime Lovecraft, le métal, les comic books et la science-fiction. Étudiant en graphisme, il dessine depuis toujours et veut devenir bédéiste et illustrateur. Mais depuis des mois, il évite ses amis, ment, s’endette, aspiré dans un tourbillon qui menace d’engouffrer sa vie entière : c’est un joueur. Il joue aux loteries vidéo et tout son argent y passe. Il se retrouve à bout de ressources, isolé, sans appartement.

C’est à ce moment qu’il devient plongeur au restaurant La Trattoria, où il se liera d’amitié avec Bébert, un cuisinier expérimenté, ogre infatigable au bagou de rappeur, encore jeune mais déjà usé par l’alcool et le speed. Pendant un mois et demi, ils enchaîneront ensemble les shifts de soir et les doubles, et Bébert tiendra auprès du plongeur le rôle de mentor malgré lui et de flamboyant Virgile de la nuit.


On découvre ainsi le train survolté d’un restaurant à l’approche des fêtes et sa galerie mouvante de personnages : propriétaire, chef, sous-chefs, cuisiniers, serveurs, barmaids et busboys. Si certains d’entre eux semblent plus grands que nature, tous sont dépeints au plus près des usages du métier, avec une rare justesse. C’est en leur compagnie que le plongeur tente de juguler son obsession pour les machines de vidéopoker, traversant les cercles d’une saison chaotique rythmée par les rushs, les luttes de pouvoir et les décisions néfastes.


Œuvre de nuit qui brille des ors illusoires du jeu, Le plongeur raconte un monde où chacun dépend des autres pour le meilleur et pour le pire. Roman d’apprentissage et roman noir, poème sur l’addiction et chronique saisissante d’une cuisine vue de l’intérieur, Le plongeur est un magnifique coup d’envoi, à l’hyperréalisme documentaire, héritier du Joueur de Dostoïevski, de L’homme au bras d’or de Nelson Algren et du premier récit d’Orwell, celui d’un plongeur dans le Paris des années vingt.



Ce que Brigitte en pense

Ce livre est vraiment une oeuvre à découvrir. Il peut paraître gros au premier coup d'oeil, mais il se lit vraiment très très bien.

Stéphane Larue nous amène dans les coulisses d'un restaurant au temps des fêtes. Nous côtoyons des personnages délurés, baignant dans l'alcool et le speed, soir après soir. Nous découvrons Bébert, un cuisinier hors-pair mais sûrement pas recommandable pour des fréquentations. Son rythme de vie en essoufflerait plus d'un ! Sans Bébert, ce livre aurait probablement une autre dimension. Il y a Greg, le gars croche dont il faut se méfier. Et bien sûr il y a Stéphane dont nous aurions envie de brasser afin qu'il puisse reprendre le contrôle de sa vie. Et pleins d'autres personnages, tout aussi intéressants, qui gravitent autour d'eux.

J'ai été captivée du début à la fin. Il m'était très difficile d'arrêter ma lecture, car une fois plongée dans l'histoire, on veut continuer encore et encore ! J'ai été surprise d'être imprégnée si rapidement de cette ambiance un peu folle d'une cuisine de restaurant. On n'a pas idée à quel point ça va vite en coulisse quand nous sommes assis tranquillement en train de déguster un repas.

Malgré que Bébert n'est pas un enfant de choeur, il n'en demeure pas moins mon personnage préféré. Je l'ai adoré !!

Si vous n'avez pas encore lu ce magnifique roman, je vous le conseille fortement ! Il vous faudra peut-être vous habituer à un langage un peu cru, mais le livre n'aurait pas été aussi bon écrit autre d'une autre façon. 




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