Tiohtiá:ke


Auteur: Michel Jean
Éditeur: Libre Expression
Pages: 240
 Parution: Octobre 2021
 Genre Littéraire: Québécois

Résumé

« L'air du square Cabot ne dégage aucune senteur. Pourtant, le vent l'a porté sur des milliers de kilomètres à travers Nitassinan. Il a traversé des forêts et des centaines de lacs et de rivières, mais il n'en a rien gardé. »

Élie Mestenapeo sort de prison après avoir purgé sa peine pour le meurtre de son père, un homme alcoolique et violent. Sa communauté innue de Nutashkuan l'a banni. Il débarque à Montréal et se retrouve dans la rue. Il y croisera des personnes d'autres nations, Inuit, Cris, Atikamekw, venues comme lui s'échouer dans la métropole, et il fera des rencontres déterminantes, qui l'aideront à se reconstruire.

Tiohtiá:ke, c'est aussi la réalité de tous ces Autochtones qui se regroupent dans les villes pour reformer la communauté qu'ils ont perdue. La seule chance de s'en sortir réside parfois dans l'attachement à des valeurs plus grandes que soi.


Ce que j'en pense

Je suis membre d'un groupe de lecture qui propose de belles aventures littéraires. À chaque mois, si on le désire, il y a une lecture commune. Pour janvier, leur choix s'est arrêté sur Tiohtiá:ke de Michel Jean. Comme j'avais adoré Kukum, je me suis dit que Tiohtiá:ke  valait sûrement la peine d'être lu et ce fût le cas !

Elie Mestenapeo, un innu de Nutashkuan, vient de sortir de prison. Il y a purgé une peine de 10 ans pour avoir tué son père. Il ne pourra retourner vivre chez lui car pour les Innus, quelqu'un qui est jugé coupable de meurtre est banni à vie de sa communauté. Elie prend donc la direction de Montréal pour tenter de refaire sa vie. N'ayant aucun sous en poche, il fera partit de ces itinérants du Square Cabot.

J'ai adoré ce roman. L'auteur nous plonge dans le monde des itinérants. On côtoie les autochtones et ce mode de vie pour plusieurs d'entre eux vivant dans la métropole.

L'écriture de Michel Jean est tout simplement extraordinaire. C'est mon deuxième roman de cet auteur et je suis autant charmée que par le premier que j'ai lu. J'ai été subjuguée du début à la fin. 

J'ai été touchée par la douceur de Lisbeth et la détermination d'Elie. Chacun a droit à son bonheur et ces deux-là y sont parvenus, non sans avoir parcouru plusieurs embûches.

Après ma lecture, je suis tombée par hasard sur un article dans La Presse. La journaliste avait écrit un article sur Michel Jean. Saviez-vous que Tiohtiá:ke  est un mot mohawk pour désigner Montréal ? Quand vous aurez lu ce livre, vous comprendrez tout le sens de ce titre.

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