En finir avec Monica



Titre: En finir avec Monica
Auteur: Candace Bushnell
Éditeur: Albin Michel
Pages: 368
Parution: 8 juin 2016
Genre : Chick lit


Résumé
  

Elle a captivé des millions de lectrices, accros aux aventures Carrie Bradshaw et sa bande de trentenaires. Candace Bushnell, l'auteure de Sex and the city, est de retour ! Presse, télé, couloirs du métro, réseaux sociaux... Impossible d'échapper à Monica, la plus glamour des glamours girls, l'héroïne de romans et de films au succès planétaire. Adulée du public et des éditeurs (money, money, money !), elle donne pourtant des envies de meurtres à sa créatrice, Pandy Wallis, qui aimerait se consacrer à une VRAIE carrière d'écrivain... sans cette ombre qui lui colle à la peau ! Dans le monde impitoyable du showbiz, pas si facile de tuer celle par qui le succès est arrivé... Monica est le genre de fille avec qui Carrie adorerait siroter un cocktail !




Ce que Geneviève en pense


Pour un auteur, un personnage fétiche peut devenir lourd à porter. Agatha Christie elle même a tout fait pour se débarrasser d'Hercule Poirot. Je trouvais donc le propos du livre des plus intéressant. En effet, comment un auteur peut-il s'y prendre pour retrouver sa liberté de création?

Par contre, je vous avoue avoir été plutôt déçue. Bien qu'ayant déjà lu des romans de type Chick Lit, je ne m'attendais pas à des personnages dont la profondeur soit si peu exploitée. Leurs relations sont à peine effleurées. Il est question d'amies proches, mais Pandy oublie que l'une d'elle a des enfants. Tout ce qu'elles semblent partager, c'est le Pool Club et les fêtes où l'argent, l'alcool et la drogue coulent à flot. Tout est dans l'apparence.

L'auteure est restée dans la superficialité jusqu'à la fin de la deuxième partie du livre où enfin, elle plonge quelques mètres plus creux - mais pas assez à mon goût. L'auteure a esquissé un passé à Pandy J. Wallis qui semble revêtir une grande importance, mais on a l'impression que l'auteure a eu une illumination soudaine et qu'elle arrive trop tard. L'histoire semble décousue, au point où on en oublie que l'élément central du roman devait être la quête de l'émancipation et le désir d'avancer.

Un dernier élément m'a agacée : la dichotomie entre le discours féministe que semble vouloir passer le personnage et ses actions. PJ Wallis rêve d'être une femme de carrière indépendante alors que la majorité de ses actions est tournée vers le regard des autres, l'apparence et la rancoeur envers les hommes. Comme si son féminisme était en réaction aux hommes plutôt qu'en la croyance intrinsèque d'une égalité des droits et des chances.

En bref, bien que l'écriture de l'auteure rende la lecture fluide, je n'ai pas pris grand plaisir à la lire.

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