Titre: L'attente de l'aube
Auteur: William Boyd
Éditeur: Éditions du Seuil
Pages: 416
Parution: 3 mai 2012
Genre : Roman historique
Éditeur: Éditions du Seuil
Pages: 416
Parution: 3 mai 2012
Genre : Roman historique
Résumé
En cette fin d’été 1913,
le jeune comédien anglais Lysander Rief est à Vienne
pour tenter de résoudre, grâce à cette nouvelle science des âmes
qu’est la psychanalyse, un problème d’ordre
intime. Dans le cabinet de son médecin, il croise une jeune femme hystérique
d’une étrange beauté qui lui prouvera très vite qu’il
est guéri, avant de l’entraîner dans une histoire invraisemblable dont
il ne sortira qu’en fuyant le pays grâce à deux
diplomates britanniques, et ce au prix d’un marché peu banal. Dès lors, Lysander,
espion malgré lui, sera contraint de jouer sur le théâtre
des opérations d’une Europe en guerre les grands rôles
d’une série de tragi-comédies.
Sa mission : découvrir un code secret, dont dépend
la sécurité des Alliés, et le traître qui en est l’auteur.
Sexe, scandale, mensonges ou vérités multiples aux frontières élastiques,
chaque jour et chaque nuit apportent leur tombereau d’énigmes et de soupçons. L’aube finira-t-elle par se lever sur ce
monde de l’ombre, et par dissiper enfin les doutes que sème avec une
délectation sournoise chez le lecteur fasciné l’auteur
de cet étonnant roman du clair-obscur ?
Ce que Geneviève en
pense...
Dans ce roman
particulier, William Boyd nous offre des personnages particulièrement
attachants dans toute leur humilité. On sent Lysander, le personnage principal,
porté par la vie, comme s'il n'avait pas de contrôle sur sa vie. Il la subit,
sans savoir où cela le mènera.
Or, voilà le problème.
En tant que lecteur, on ne sait pas plus où l'auteur veut nous mener. Est-ce
une histoire d'amour? Oui, un peu. Est-ce un roman d'espionnage? Un peu aussi.
Mais comment le personnage fait-il pour en arriver là? On ne le sait pas trop.
La séquence des événements semble se construire accidentellement. Une série d'événements
liés entre eux, mais dont le lien nous semble un peu tiré par les cheveux. On
attend tout au long de la lecture la fermeture de la boucle, mais en vain.
Toutefois, l'auteur sait
avec brio nous présenter une époque peu banale, à la veille d'un immense
chamboulement. Il prend parti de nous décrire chez ses personnages une ouverture d'esprit peu commune, mais malgré tout remplie
de réalisme. Ses descriptions des lieux et des vêtements nous permettent
d'avoir l'impression de nous retrouver à Vienne ou à Londres, sans efforts.
On retrouve aussi, en
cours de lecture, des questions plus philosophiques quant à la place de la nudité
et de la sexualité dans nos vies. Je n'ai p m'empêcher de penser à Tereza et à sa
relation avec son corps et la nudité, dans L'insoutenable légèreté de l'être
de Milan Kundera. J'aime quand une question est posée sans offrir de réponse,
nous obligeant ainsi à nous questionner sur les diverses avenues possibles.
Mais cela, je vous l'ai déjà dit dans ma chronique sur Le secret de Marie
Julia François.
Sans vous inviter à courir
chez votre libraire, si vous aimez le contexte du début du XXIe siècle, vous y
trouverez votre compte.
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