Quelque chose comme une odeur de printemps





Titre: Quelque chose comme une odeur de printemps
Auteur: Annie-Claude Thériault
Éditeur: Éditions David
Pages: 176
Parution: 3 avril 2012
Genre: Roman

Résumé

Enfant au regard cocasse et lucide, amoureuse des odeurs, des saveurs et des mots, Béate se désole d'avoir des parents qui ressemblent à des enfants, une soeur calculatrice et un frère lémurien. Le temps qui passe lui apprendra à voir sa famille sous un autre angle : ses parents sont dévastés, sa soeur a une tête de scientifique et son frère est... schizophrène.
Après la mort tragique de ce dernier, Béate devra affronter la culpabilité, le passé et surtout la vie qui continue, toujours et encore, malgré tout. Entourée de Wu, une Chinoise qui n'en est pas une et qui peint de grotesques personnages, et de Monsieur Pham, le charismatique Vietnamien du dépanneur qui fait de délicieux rouleaux impériaux, elle découvrira le réconfort et la douceur de l'amitié.

Ce que Geneviève en pense 

Vous arrive-t-il de vous procurer un livre et de le laisser ensuite croupir sur une tablette? Je fais ici mon Mea Culpa. Cela peut survenir parce que le tourbillon de la vie familiale m'emporte et que je l'oublie, comme il peut arriver que je le mette de côté après avoir lu quelques pages car il a du mal à capter mon attention. C'est ce qui est arrivé avec Quelque chose comme une odeur de printemps. Chose que je regrette amèrement maintenant sa lecture complétée. Voici pourquoi.

Lorsqu'une personne souffre de troubles de santé mentale, c'est tout son entourage qui souffre en silence avec elle. Par contre, la manière de réagir face à la maladie d'un proche varie beaucoup d'une personne à l'autre.

C'est ce que nous découvrons dans le récit que nous livre Annie-Claude Thériault dans son premier roman. Nous avons la chance de suivre la famille Dugas à travers les yeux de Béatrice, deuxième enfant de la famille. Cette dernière nous raconte son quotidien éprouvé par les comportements étranges de l'ainé. Mais au-delà de cela, c'est une porte ouverte sur ses émotions et les relations qui la lient aux divers membres de sa famille et de quelques personnes de son entourage.

J'ai particulièrement apprécié la plume d'Annie-Claude Thériault qui m'a parfois fait penser à celle de Kim Thuy, de par les comparaisons poétiques qu'elle fait lorsqu'elle tente de décrire les odeurs, mais sans la légèreté de l'auteure de Vi. J'ai toutefois l'impression que cette lourdeur est calculée, comme si Thériault souhaite souligner à quel point, pour Béatrice, la maladie de son frère est lourde à porter. L'ambiance du livre nous le transmet bien.

Un autre élément qui m'a particulièrement séduite est la qualité de la langue. L'étendue de mon vocabulaire est, je le crois, plutôt appréciable. Par contre, à trois reprises au cours de ces 176 pages, j'ai dû faire appel au dictionnaire afin de connaitre la définition d'un mot que je rencontrais pour la première fois. Moi qui incite mes élèves à s'attarder aux mots intéressants, j'ai été plus que servie.

Je vous recommande chaudement ce court roman qui n'a à mes yeux, aucun défaut. J'irai probablement me procurer Les filles de l'Allemand, le dernier roman de la jeune auteure.


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