Tuer la mort


Auteur : Mélanie Tremblay
Éditeur: Guy Saint-Jean Éditeur
Pages: 408
Parution: 10 mai 2017
Genre: Roman policier

Résumé
Alors qu’ils sont en vacances en Toscane, Ryan Beckham, agent du FBI, et Lily-Rose L’Espérance, journaliste au New York Today Journal, reçoivent un appel du service de police concernant une mort suspecte. Un cadavre a été repêché près du porte-avions USS Intrepid, amarré au quai 86 à New York. L’autopsie révèle que la victime a fait l’objet d’une «greffe expérimentale» et qu’elle est morte empoisonnée.

Les autorités découvrent non seulement que l’auteur de ce crime serait une femme, mais qu’il s’agirait probablement d’une scientifique chevronnée. Celle-ci est par ailleurs très active puisque la liste des victimes s’allonge: on localise d’autres corps qui ont fait l’objet d’interventions chirurgicales audacieuses suivant le même modus operandi.

Qui est cette «Savante folle» qui pratique des expériences sur des cobayes humains au mépris de toutes les règles éthiques et des protocoles de recherches en vigueur?

Pour sa deuxième enquête à l’heure du journalisme 2.0, Lily-Rose L’Espérance doit donc remonter la piste d’un génie qui cherche par tous les moyens à repousser les limites du corps humain grâce aux nouvelles technologies. Quelqu’un pour qui visiblement «la fin justifie les moyens»…



Ce que Geneviève en pense
Il s'agit ici de la seconde enquête de Lily-Rose L'Espérance. Encore une fois, Mélanie Tremblay s'attaque à un sujet délicat : l'éthique en milieu médical. Jusqu'où en effet, la science peut-elle aller pour prolonger la vie humaine? On se doute bien sûr que s'il y a enquête policière, c'est parce que tous les essais n'ont pas une fin heureuse.

J'ai apprécié les multiples références culturelles contenues dans le roman. L'auteure fait des clins-d'oeil littéraires, géographiques, musicaux et gastronomiques qui donnent l'impression que nous pourrions repasser aux mêmes endroits et manger dans les mêmes restaurants que l'héroïne. Ces éléments sont des petites perles qui permettent soit de piquer la curiosité ou d'éveiller la nostalgie. La référence à Vallée-Jonction, village natal de Lily-Rose, m'a particulièrement rendue émotive puisque ce village me rappelle mes étés au chalet de mes grands-parents, situé à quelques villages de là.

C'est encore la curiosité qui m'a poussée à m'informer davantage à propos du transhumanisme et des nanotechnologies. Quel monde fascinant que cette recherche de la longévité. J'ai d'ailleurs l'impression d'être tombée sur les mêmes sites que l'auteure au cours de cette recherche.

Par contre, même si cette fois la cohérence de l'enquête est plus soutenue (j'ai d'ailleurs apprécié l'étalage dans le temps qui nous indique qu'une enquête ne se résout pas en 24h comme Sherlock Holmes veut bien nous le faire croire), j'ai encore eu du mal avec le style d'écriture de Mélanie Tremblay. On y retrouve des dialogues qui me semblent toujours aussi empruntés et une surutilisation des termes collaborateurs et acolytes (voir la chronique Le sang des innocentes).

Merci aux Éditions Guy Saint-Jean pour cette lecture.





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