Le sursis


Auteur: Sarah Bouchard
Éditeur: La semaine
 Pages: 423
 Parution: Septembre 2014
Genre Littéraire: Roman québécois

Résumé

Âgée d'à peine 33 ans, Anaïs croit posséder tout ce qui lui est nécessaire : un bel appartement, un emploi qui lui offre de bons avantages sociaux et l'indépendance financière. Persuadée de se suffire à elle-même, elle ne s'est jamais investie dans ses relations. Jusqu'à ce qu'on lui annonce qu'il ne lui reste que six mois à vivre... Seule au monde, confrontée à la futilité de son existence, elle n'a d'autres choix que d'affronter la mort, décidée à prouver qu'elle n'a pas vécu pour rien. Une étrange machination se met alors en branle. Qu'il s'agisse du souvenir d'une silhouette masculine dans la pénombre de sa chambre ou encore de la proposition inattendue d'une jeune infirmière, Anaïs comprend que rien n'est jamais joué et que les miracles ne surviennent pas toujours là où on les attend. Entre abandon et résilience, entre peurs et joies intenses, cet étrange destin l'entraînera vers des sentiers pavés de rencontres surprenantes, de bouleversements, d'un amour démesuré et d'amitiés inespérées.


Ce que Kathleen en pense

En ce superbe samedi qui s'annonce, j'ai pensé vous partager une chronique que j'avais écrite il y a quelques années, d'une roman publié par une amie à moi et qui a été un véritable coup de coeur.
Je ne le vois pas chez Archambault, mais il est disponible dans plusieurs bibliothèque. Bon samedi et bonne lecture!

Il y a quelques années, le hasard, s’il en est un, m’a fait croiser la route de Sarah. Au fil de nos brèves rencontres, nous partagions notre passion commune pour l’écriture. Subtilement, la confiance s’est installée entre nous et grâce à cette amitié naissante, j’ai eu l’immense privilège de lire Le sursis avant même sa publication. Un véritable cadeau tombé du ciel ! Un coup de cœur instantané et assurément l’un des romans les plus touchants qu’il m’ait été donné de lire jusqu’à présent.

Lorsque le verdict tombe, il est sans appel. Les mots « cancer » « incurable » défilent devant nos yeux à la vitesse grand V. Dès les premières lignes, nous sommes happés par l’histoire de cette jeune femme, matérialiste à l’extrême, superficielle et hautaine. Six mois… Six tout petits mois… C’est le temps qu’il lui reste. La réalité frappe Anaïs Gareau de plein fouet. Si belle, si jeune, si inébranlable, elle ne peut croire à ce funeste destin.

Entourée de futilités, aveugle aux beautés qui l’entourent, Anaïs prend conscience d'être passée à côté de sa vie. Elle ne s’est jamais intéressée aux autres, n’a pas d’amis, n’en éprouve pas le besoin. Alors qu’elle s’effondre sur ce banc face à la clinique d’où elle sort complètement anéantie, elle n’a que faire de cet étranger auquel elle n’a daigné jeter un regard et qui, vainement, semble vouloir attirer son attention. Alors que son monde s’écroule, le mystérieux inconnu se projette dans l’ombre de la jeune femme tel un fantôme omniprésent, prenant tantôt la forme d’une silhouette tapie dans le noir, tantôt celle d’un vague souvenir obsédant qu’elle s’efforce tant bien que mal de chasser. Puis, la transformation s’opère. Il y avait la femme d’avant et il y a la nouvelle Anaïs, celle qui fera tout pour croquer dans la vie à belles dents et profiter de chaque minute comme si c’était la dernière, de vivre le moment présent, sans se préoccuper d’hier ou de demain. Obnubilée par le désir profond de faire en sorte que son passage et sa présence sur cette terre servent une mission plus grande qu’elle et fassent une différence dans la vie des gens qu’elle croise, elle fera office d’ange gardien dans la vie de plusieurs. Au fil de ses rencontres, elle tentera de mettre un baume dans la vie des gens placés sur sa route. Tous, autant qu’ils sont, auront leur raison d’être et y seront pour une raison bien précise. Suzie va chambouler son univers et abaisser les barrières qu’elle a longtemps érigées autour d’elle. Elle sera pour elle un phare dans toute cette noirceur. Des petits miracles surgissent ici et là et redonnent à Anaïs et aux lecteurs l’espoir et le sursis dont elle a besoin pour accomplir la mission de sa vie et faire la différence dans celle des autres. Certes, elle les touchera tous en plein cœur. Tel un ange gardien, Anaïs s’immisce dans notre vie et s’y installe. Elle fait désormais partie de moi, m’a transportée dans son univers duquel je ne veux plus revenir. Comme lors de ma première lecture, je suis bouleversée, touchée. Un sanglot m’assaille et mes larmes laissent des traces sur mon visage. Je ne veux pas que l’histoire s’arrête. Je veux qu’elle continue, qu’elle se propage dans vos vies et s’y ancre. Je souhaite ardemment que vous découvriez ce bijou qu’est Le sursis. Ce serait pour vous un cadeau tombé du ciel.

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